Eclipsium frappe d’abord par son apparat. Ses visuels psychédéliques, sa bande-son hypnotique, tout concourt à créer une atmosphère immédiatement marquante, presque muséale. On croit entrer dans une œuvre totale, entre installation numérique et cauchemar rétro. Mais sitôt passée la fascination, les failles apparaissent. Les images, trop appuyées, réduisent leur pouvoir symbolique à des clichés faciles. Le gameplay, lui, se délite dans une lenteur pesante : non pas celle du contemplatif, mais celle de l’inertie. On en vient à se demander si ce rythme laborieux n’est pas un calcul, pour franchir la barre des deux heures et échapper aux remboursements. Reste alors un objet paradoxal : séduisant dans sa surface, mais fragile dans sa substance. Eclipsium attire le regard comme un mirage, puis s’évanouit dès qu’on tente d’y plonger. A faire si vous êtes en manque d'objets artistiques dans le jeu video. https://www.twitch.tv/leroikoda Https://www.youtube.com/leroikoda